Engagement
L’engagement du SECO dans la lutte contre le réchauffement climatique
Françoise Salamé Guex
Responsable du réseau climat SECO
Le SECO soutient les pays en développement sur la voie d’une économie résiliente et à faible émission de carbone. Dans toutes ses activités, il tient systématiquement compte des risques pour le climat et recherche les solutions permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il collabore en outre avec plusieurs partenaires pour mobiliser des fonds privés sous forme d’investissements favorables à la lutte contre le réchauffement climatique.
Villes
Le développement durable des villes
Transports écologiques
Dans les villes, plus d’un tiers de la pollution est due aux transports. C’est pourquoi le SECO œuvre à ce que les villes déploient des stratégies d’aménagement réfléchies, privilégiant les transports publics et les transports non motorisés, afin que les habitants puissent circuler facilement tout en respectant le climat.
L’approvisionnement en énergie de la population et des entreprises est la principale cause d’émissions de gaz à effet de serre. Le SECO encourage les villes à adopter une approche durable en misant sur une utilisation plus efficiente de l’énergie et sur les énergies renouvelables. L’objectif est avant tout d’injecter de grandes quantités d’énergie solaire et éolienne dans les réseaux de distribution et de promouvoir l’énergie hydraulique pour son caractère durable.
La majorité des villes se situent en bordure de fleuves ou dans des zones côtières. Elles sont dès lors exposées à des phénomènes météorologiques extrêmes, qui peuvent avoir des répercussions catastrophiques sur l’économie et plonger les populations dans la pauvreté.
Le SECO apporte son soutien aux villes partenaires afin qu’elles se préparent au mieux pour affronter d’éventuelles catastrophes et les surmonter. Il aide les autorités à planifier le développement de leur ville en intégrant les risques. Il les aide également à assurer l’approvisionnement en eau et en énergie de la population ainsi que dans la gestion des eaux usées.
Plus d'information: Développement urbain et approvisionnement en infrastructures
Ressources
L’utilisation efficiente des ressources
Production durable
Le SECO s’engage de longue date pour favoriser une production industrielle et agricole respectueuse des ressources et de l’environnement dans les pays en développement. Ses projets visent à aider les PME à réduire leur consommation d’énergie, d’eau et d’autres ressources. Les PME réduisent ainsi leur impact sur le climat et l’environnement tout en améliorant leur productivité, ce qui les rend globalement plus concurrentielles.
Le SECO apporte son soutien aux gouvernements désireux de mettre en place un cadre légal adéquat pour promouvoir les processus de production respectueux des ressources et efficients en énergie.
Il aide également ses pays partenaires à mettre en place des mécanismes de prix intégrant le CO2, comme une taxe sur le CO2 ou un système d’échange de quotas d’émission.
Le SECO soutient ses pays partenaires dans la mise en place de chaînes de valeur durables qui préservent les ressources naturelles. Il aide par exemple les producteurs de cacao ou de café à adapter leurs méthodes de production aux évolutions résultant du changement climatique. Les paysans et leur communauté deviennent ainsi plus résilients et sont mieux à même de faire face aux crises.
Plus d'information: Intégration dans des chaînes de valeur
Investir
Les investissements durables
Promouvoir les critères ESG
Les investissements durables ont le vent en poupe. Il s’agit de placements qui tiennent compte des trois dimensions de la durabilité que l’on appelle aussi les critères ESG, à savoir l’impact sur l’environnement, l’impact sur la société, et la gouvernance. Le SECO se mobilise pour que les critères ESG soient appliqués sur l’ensemble du marché, une condition essentielle au succès à long terme des entreprises.
Prenez la protection de la biodiversité: de prime abord invisible, elle a en fait un impact énorme. Un hôtel situé aux abords d’un récif corallien va vivre grâce aux plongeurs attirés par le site. Et qu’adviendrait-il de l’agriculture sans les insectes pollinisateurs? C’est dans ce contexte que le SECO a contribué à développer la méthodologie ENCORE, qui aide les banques à comprendre les risques liés à la biodiversité et les incite à en tenir compte dans leurs décisions de placement et de crédit.
Le SECO se mobilise pour que les fonds privés soient investis, via le marché des capitaux, dans des projets durables et respectueux du climat dans les pays en développement. Les obligations vertes, dont les émetteurs sont tenus de financer des mesures de protection de l’environnement et du climat avec les fonds levés, jouent un rôle central.
Le SECO soutient par exemple le Emerging Green One Fund de la Banque mondiale, qui promeut les obligations vertes dans les pays en développement. Il soutient par ailleurs des normes internationales pour les obligations vertes par le biais de la Climate Bonds Initiative. Ces normes favorisent la transparence pour les investisseurs et réduisent les coûts de transaction lors du négoce de ce type d’obligations.
Le SECO promeut en outre l’investissement à impact social qui, en plus de générer un retour financier, déploie également des effets bénéfiques mesurables sur la société et l’environnement. SIFEM, la société financière de développement de la Confédération mise sur pied par le SECO, est un acteur important dans ce domaine.
Plus d'information: Accès aux financements
Finances
Des systèmes financiers respectueux du climat
Stabiliser les finances publiques
Le changement climatique menace la stabilité financière des États: les catastrophes naturelles, toujours plus fréquentes et dévastatrices, mettent à mal les finances publiques. Un risque de catastrophes naturelles accru a un impact négatif sur la solvabilité des États, pour qui il devient plus coûteux de se procurer des capitaux.
Bon nombre d’États subventionnent encore largement des secteurs nuisibles au climat, en particulier les combustibles fossiles. Et même sans subvention, leur prix est trop faible, puisqu’ils ne reflètent pas le véritable coût pour la société, laissant notamment de côté le coût de la pollution atmosphérique et du réchauffement climatique. D’un point de vue économique, cela n’est pas efficient.
Enfin, le changement climatique pose également de grands défis au secteur financier. Les établissements financiers qui investissent dans des technologies obsolètes et nuisibles au climat s’exposent à d’importantes pertes de valeur. Les établissements financiers pâtissent également des défauts de paiement de clients subissant les dommages climatiques.
Le SECO apporte son soutien aux pays partenaires dans l’analyse et la gestion des risques financiers liés aux catastrophes naturelles en les orientant vers des fonds de réserve ou des assurances, par exemple. Il les accompagne également dans la mise en place de finances publiques respectueuses du climat. Il s’agit par exemple de mettre en évidence les paramètres climatiques entrant dans la planification budgétaire et d’intégrer des critères climatiques dans les marchés publics et le choix de projets d’investissement publics.
Le SECO œuvre à faire intégrer des critères liés au climat dans la gestion des finances publiques, ce qui incite les ministères des finances à prendre en compte le changement climatique.
Enfin, le SECO aide les gouvernements à s’assurer de la qualité des produits respectueux du climat sur le marché financier, ainsi qu’à lancer eux-mêmes ce type de produits, par exemple des obligations vertes. Il aide les banques centrales à analyser les effets du changement climatique sur la politique monétaire et la stabilité du secteur financier et à définir des mesures adéquates.
Plus d'information: Politique économique propice à la croissance
Multilatéral
L’engagement multilatéral
Coopération avec les banques multilatérales
Les enjeux globaux, comme le changement climatique, appellent une réponse multilatérale. C’est pour cette raison que le SECO soutient l’engagement climatique des banques multilatérales de développement, qui sont un acteur central de la lutte contre le changement climatique.
Le SECO aide à mettre au point des stratégies climatiques et à faire en sorte que le secteur privé participe davantage aux programmes climatiques. Il incite les banques à intégrer les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat dans leurs stratégies et à investir uniquement dans des projets durables et respectueux du climat.
Le secteur de l’énergie est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre dans le monde. C’est la raison pour laquelle le SECO œuvre aux côtés des banques multilatérales de développement dans l’optique de garantir à la population et aux entreprises un approvisionnement en énergie fiable, dans le respect du climat.
Le SECO contribue au développement de stratégies et de programmes énergétiques visant à promouvoir les énergies renouvelables et l’efficience de leur utilisation. Le SECO a contribué à ce qu’aujourd’hui, les banques multilatérales de développement ne financent plus de centrales à charbon, ne soutiennent que rarement l’énergie gazière et ouvrent de nouveaux marchés pour l’énergie solaire et éolienne dans bon nombre de pays en développement.
En 2020, les banques multilatérales de développement ont investi plus de 22 milliards de dollars dans les énergies renouvelables.
Dans l’année qui a suivi le début de la crise du COVID-19, les banques multilatérales de développement ont mis en place des programmes de mesures sanitaires et économiques pour plus de 260 milliards de dollars.
Pour atteindre les objectifs de développement durable après le COVID-19, les banques promeuvent une croissance économique durable et générant peu d’émissions. Pour cela, les entreprises doivent être concurrentielles et les inégalités réduites. Tous les groupes de populations, y compris les plus pauvres et les plus vulnérables, doivent pouvoir en bénéficier.
Le SECO et les banques aident les pays à atteindre la neutralité climatique et à les préparer aux crises, et plus particulièrement aux conséquences du changement climatique.
Plus d'information: Coopération multilatérale
Françoise Salamé Guex
Responsable du réseau climat SECO
Dépenses liées au climat
Les dépenses climatiques sont calculées selon les lignes directrices du CAD de l’OCDE sur l’intégration des conventions de Rio dans la coopération pour le développement. Ces lignes directrices définissent la proportion dans laquelle tel ou tel type de projet permet de lutter contre le changement climatique. Elles font la différence entre les projets qui permettent d’atténuer les conséquences du changement climatique et ceux qui aident les pays à s’adapter à ces conséquences.
Le passage aux énergies renouvelables, les concepts énergétiques durables ou la sylviculture durable, par exemple, sont considérés comme des mesures visant à atténuer les conséquences du changement climatique, tandis que les systèmes d’assurance et d’alerte précoce ou encore la mise à disposition d’abris constituent des mesures d’adaptation.
Réduire la consommation de ressources dans les parcs industriels
Le programme les accompagne dans leur transition vers ce que l’on appelle des parcs éco-industriels. Les entreprises regroupées sur ces sites développent des approches communes en matière d’environnement et de ressources, ce qui réduit leur empreinte environnementale et améliore la productivité de l’ensemble du parc.
Le programme conseille par ailleurs les gouvernements en vue d’instaurer un cadre légal incitant les entreprises à opter pour des modes de production peu gourmands en ressources. Les gouvernements sont de plus en plus nombreux à demander du soutien technique dans les domaines du climat ou de l’efficience en ressources, afin d’être en phase avec les accords internationaux comme l’Accord de Paris sur le climat ou les objectifs de développement durable.
Plus d'information: Global Eco-Industrial Parks Program
Révolution photovoltaïque dans le désert égyptien
L’exploitation du parc solaire assure à la population locale quelque 4000 emplois de longue durée, ce qui est particulièrement important dans le sud de l’Égypte, où le chômage des jeunes, notamment, est élevé.
Plus d'information: Benban solar power plant
Traitement durable des eaux usées à Kotchani
Aujourd’hui, la paille de riz est ramassée après la récolte et compostée à la station d’épuration avec les boues d’épuration déshydratées. De ce processus résulte un compost pour l’agriculture locale à faible coût. Il permet également d’éviter les émissions de méthane, un polluant atmosphérique, qui émanent généralement de la mise en décharge des boues d’épuration.
Plus d'information: Kocani Waste Water Treatment Project
Des finances publiques respectueuses du climat
Comment ce programme fonctionne-t-il? Voici 3 exemples:
Le budget de l’État détermine dans une large mesure la manière dont cet État organise ses recettes et dépenses. Le programme du SECO et de la Banque mondiale a donc mis au point des recommandations sur la manière d’intégrer au mieux les effets du changement climatique dans les discussions nationales autour du budget.
C’est ainsi que le Bhoutan a, pour la première fois, fait état de ses dépenses liées au climat dans son budget. Dans un second temps, le programme aidera le Bhoutan à analyser l’intégralité des dépenses publiques pour déterminer leurs effets sur le climat. Les résultats de ces analyses seront publiés de manière détaillée dans le budget national, ce qui doit permettre à l’administration et au Parlement de mieux apprécier l’impact de leurs décisions sur les objectifs climatiques.
2. La réforme de gouvernements locaux au Kenya
Avec le soutien du programme du SECO et de la Banque mondiale, les 47 districts administratifs du Kenya ont évalué leur degré de préparation au changement climatique et identifié les domaines dans lesquels ils doivent agir. Ces travaux ont débouché sur des recommandations relatives à la réforme des finances publiques et à la gestion des risques de catastrophes. Les recommandations ont ensuite été discutées avec plus de 150 décideurs locaux lors de formations pour dégager les possibilités de mettre en œuvre des réformes.
À travers le monde, les pays dépensent environ 11 trillions de dollars, soit 12 pour cent de leur produit intérieur brut, pour les marchés publics. Ceux-ci ont donc un impact énorme sur l’économie et l’environnement. Le programme du SECO et de la Banque mondiale a mis au point de nouveaux indicateurs pour analyser dans quelle mesure les marchés publics sont respectueux du climat.
Plus de 150 pays ont ensuite été évalués sur la base de ces indicateurs. Les résultats ont été mis en ligne afin de permettre aux pays de se situer en comparaison internationale et de comprendre comment ils peuvent s’améliorer. Des recommandations détaillées ont par ailleurs été publiées afin d’aider les pays à intégrer davantage la composante environnementale dans leurs marchés publics.
Plus d'information: Mainstreaming Climate Change in Public Financial Management
Investir dans l’énergie solaire en Afrique du Sud
Il s’est associé dans cette démarche à SIFEM, la société de financement du développement de la Confédération, qu’il a créée en 2011. En plus de son expertise, SIFEM propose aux PME bien établies et viables des participations et des prêts à long terme, tout cela à des conditions abordables.
Swiss Investment Fund for Emerging Markets SIFEM
«Avec SolarAfrica, les tarifs sont toujours inférieurs à ceux du fournisseur public d’électricité. Et nous n’avons à assumer aucun frais d’investissement.»
Jeffrey Hurwitz, Directeur de l’hôtel
Plus d'information: SolarAfrica
Städteenwicklung
Mit der Gondel staufrei durch Bogotá
Ana Mercedes Mora
Präsidentin Quartier ‘El Paraiso’, Ciudad Bolivar
Stadtentwicklung und Infrastrukturversorgung